Le 14 mars 2021 était la date limite de la dernière prorogation du moratoire sur la faillite,par laquelle les entreprises en situation d’insolvabilité du fait de la COVID-19 n’étaient pas tenues de participer à un appel d’offres. Dans le cas contraire, les entreprises auraient mis à disposition deux mois pour demander l’appel d’offres depuis que les administrateurs de la société ont constaté la situation d’insolvabilité,telle que fixée par les délais de la loi sur l’insolvabilité.

Mais, compte tenu de la situation générée par le coronavirus, le Conseil des ministres a approuvé une prorogation prolongeant le moratoire sur la concurrence jusqu’au 31 décembre 2021,ce qui signifie que le délai de demande de concours est prolongé de neuf mois.

Ce moratoire sur la concurrence fait partie des mesures extraordinaires de soutien à la solvabilité des entreprises en raison de la COVID-19 prévues par le décret-loi royal 5/2021 du 12 mars, entré en vigueur le 13 mars dernier.

Plus de temps pour rééquilibrer les bilans des entreprises, l’objectif du moratoire sur la concurrence

L’objectif de prolonger le délai de dépôt de l’appel d’offres des créanciers n’est autre que de permettre aux entreprises de rééquilibrer leurs bilans,afin d’éviter la demande d’appels d’offres inutiles qui peuvent être évités, car bon nombre de ces concours seraient favorisés par des déséquilibres ponctuels.

Avec cette nouvelle prorogation, les entreprises viables dans des conditions normales de marché, qui traversent des difficultés économiques en raison de la pandémie, disposeront d’un instrument juridique leur permettant de maintenir leur activité et l’emploi de leurs travailleurs.

Plus précisément, les moratoires relatifs à l’exemption de l’obligation du débiteur de demander la déclaration de concours et à la non-admission aux procédures des demandes d’appel d’offres présentées par les créanciers sont étendus. Le délai de renégociation des accords de refinancement et des accords extrajudiciaires de paiement, qui sont des instruments préalables au concours, ainsi que les conventions de concours, est également prolongé.

Les mesures procédurales qui accélèrent les procédures ainsi que le traitement préférentiel et la promotion des enchères extrajudiciaires sont également étendues jusqu’au 31 décembre 2021.

Modification de la loi 3/2020 pour lutter contre la crise COVID-19

En outre, la septième disposition finale prévoit une modification de la loi 3/2020du 18 septembre relative à des mesures procédurales et organisationnelles pour lutter contre la crise de la COVID-19 dans le domaine de l’administration de la justice:

  • Modification de l’article 3 relatif à la convention de concurrence:

« Jusqu’au 31 décembre 2021 inclus, l’intéressé peut présenter une proposition de modification de la convention qui est en période d’exécution. »

  • Modification de l’article 4 paragraphe 1:

« Jusqu’au 31 décembre 2021 inclus, le débiteur n’a pas l’obligation de demander la liquidation de la masse active lorsqu’il a connaissance de l’impossibilité d’effectuer les paiements engagés ou les obligations contractées après l’approbation de la convention d’appel d’œuvre, à condition que le débiteur présente une proposition de modification de la convention et que celle-ci soit admise dans ce délai. »

  • Modification de l’article 5 relatif aux accords de refinancement:

« Jusqu’au 31 décembre 2021 inclus, le débiteur ayant obtenu un accord de refinancement peut modifier l’accord en vigueur ou en atteindre un nouveau, même si l’homologation précédente n’a pas été écoulée un an après l’homologation conformément à l’article 617 du Décret royal législatif 1/2020 du 5 mai, approuvant le texte remanié de la Loi sur la concurrencel« .

  • Modification de l’article 6, paragraphes 1 et 2.
  • Un nouvel article 8 bis est ajouté sur les incidents de réintégration de la masse active:

« Jusqu’au 31 décembre 2021, les incidents qui sont introduits pour régler les demandes de réintégration de la masse active ne nécessitent pas la tenue d’une audience, sauf décision contraire du juge du concours. »

  • Modification de l’article 9, relatif au traitement préférentiel de certaines procédures.
  • Modification de l’article 10, relatif à la cession de la masse active.
  • Modification de l’article 12, relatif à l’accélération du traitement de l’accord extrajudiciaire de paiements, concours consécutif et avantages d’exonération du passif non satisfait.

Enfin, il y a aussi une légère modification du texte remanié de la loi sur la concurrence (TRLC), qui modifie le paragraphe 2, point J), de la disposition dérogatoire unique du décret royal législatif 1/2020 du 5 mai, qui approuve le texte remanié de la loi sur la concurrence, et est libellé comme suit:

« j) Article 21; article 31; disposition transitoire de la loi 14/2013 du 27 septembrerelative au soutien aux entrepreneurs et à leur internationalisation. »

En définitive, les entreprises qui ont constaté une situation d’insolvabilité auront jusqu’au 31 décembre 2021 prochain – y compris – pour demander la déclaration d’appel d’offres des créanciers, avec neuf mois supplémentaires pour tenter de rééquilibrer leurs bilans et éviter un appel d’offres inutile.

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Publication des aides aux indépendants et aux PME par la COVID-19


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