La séparation entre partenaires est très courante dans le monde des affaireset, dans ces opérations, il existe différentes alternatives pour la contrepartie du partenaire sortant,qui suscitent de multiples doutes et peuvent provoquer des conflits entre les partenaires concernés.

Tout associé d’une société commerciale peut vendre, donner ou céder son action ou sa participation, soit en convenant avec un autre associé, soit avec un tiers une vente, en échange de recevoir un montant économique équivalant à la valeur de l’action dont il va se débarrasser.

Dans le cas de la séparation entre associés, la loi sur les sociétés de capitaux permet à l’associé sortant de demander le retour de son action ou de sa participation à l’entreprise. C’est ainsi l’entreprise qui achèterait cette action, en remettant au partenaire qui part sa valeur économique.

C’est ce qu’on appelle »droit de séparation de l’associé« , qui est régi par l’article 346 de la loi sur les sociétés de capitaux et permet à un associé de se séparer de l’entreprise lorsque les organes de direction ont pris une décision qui affecte directement le devenir de son activité.


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Quand le droit de séparation du partenaire peut-il être exercé?

Le droit de séparation de l’associé de la loi sur les sociétés de capitaux peut être exercé lorsqu’un associé a voté contre un accord qui affecte de manière transcendante l’activité de la société.

Ainsi, un associé qui a voté contre la décision correspondante peut être séparé de l’entreprise dans les cas suivants:

  • Modification ou modification substantielle de l’objet social.
  • Prorogation de l’entreprise.
  • Réactivation de l’entreprise.
  • Création, modification ou extinction anticipée de l’obligation d’effectuer des prestations accessoires, sauf disposition contraire des statuts.

Ces quatre causes concernent également des sociétés anonymes et anonymes.

De même, il existe également des exceptions permettant la séparation d’un associé reprises à l’article 346 de la loi sur les sociétés de capitaux:

  • Dans une société à responsabilité limitée, un associé peut exercer le droit de séparation si un accord est conclu pour modifier le régime de transfert des participations.
  • L’associé peut également se séparer de la société en cas de transformation de la société.

Contrepartie: Comment calculer le montant à percevoir par le partenaire sortant?

Si un associé veut vendre sa part et se séparer de la société, l’évaluation des actions ou participations de l’associé sortant est l’un des plus grands problèmes. Il faut ici calculer l’évaluation réelle ou raisonnable de ces actions ou participations, afin d’effectuer la contrepartie la plus juste.

L’option la plus habituelle et la plus appropriée est de parvenir à un accord consensuel entre le partenaire et le partenaire commercial. Dans cette option, les deux parties sont totalement libres de convenir d’un prix équitable et satisfaisant tant pour le partenaire sortant que pour la société. Le problème est qu’il n’est pas toujours possible de parvenir à cet accord.

Dans certains cas, les statuts de la société comportent une règle d’évaluation qui résout cette problématique. La loi permet à l’entreprise de réglementer la formule d’évaluation des participations si un associé souhaite exercer son droit de séparation.

S’il n’y a pas d’accord ou de règle d’évaluation, la loi prévoit que le registre du commerce désigne un expert indépendant pour calculer la juste valeur.

Formes d’évaluation de la contrepartie aux fins du droit de séparation

La loi reprend différentes formes pour évaluer cette contrepartie, en soulignant les formes suivantes comme les plus courantes:

  • Valeur nominale des actions ou participations: c’est l’option la plus simple et la plus utilisée.
  • Valeur comptable nette: est la valeur obtenue lors du calcul de la différence entre l’actif et le passif. Très habituel, il présente certaines lacunes, principalement parce qu’il ne tient pas compte de toutes les données, laissant en dehors de l’équation des données importantes telles que la valeur réelle des biens de l’entreprise, qui sont généralement éloignées de la valeur recueillie dans la comptabilité.
  • Valeur substantielle: la valeur est obtenue en additionnant la valeur de tous les biens nécessaires au maintien de la capacité de production.
  • Méthodes comparatives: une évaluation de la valeur de l’entreprise est effectuée en la comparant au prix d’autres entreprises similaires.
  • Valeur de liquidation: de la même manière que dans une liquidation de la société, on obtient la valeur de l’entreprise en calculant la valeur de vente des biens, le paiement des dettes et en déduisant les frais de liquidation.

Choisir une méthode ou une autre dépendra de chaque cas. Si le droit de séparation de l’associé signifie la dissolution de la société, la valeur de liquidation serait probablement la meilleure option, alors que si l’activité se poursuivait, la juste valeur serait une méthode à prendre en compte.

Conscients qu’il s’agit d’une question complexe susceptible de susciter la controverse, les conseillers commerciaux d’AYCE Laborytax sont à votre disposition pour vous conseiller sur ce droit de séparation du partenaire.