Le 7 mars 2019, le décret-loi royal 6/2019 du 1er mars a été publié dans le BOE, avec des mesures urgentes pour garantir l’égalité de traitement et les chances en matière d’emploi et de profession, qui ont une incidence directe sur l’égalité de travail entre hommes et femmes.


Intéressé par:

Les 10 nouvelles mesures en matière d’égalité.


Qu’est-ce que la loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes?

La loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes vise à garantir le respect des droits à l’égalité de traitement et de chances entre hommes et femmes. Contrairement à la dernière loi pour l’égalité entre les hommes et les femmes qui a été mise en œuvre en 2007, la nouvelle loi changera le quotidien des entreprises.

Les administrations publiques et les entreprises du secteur privé doivent être le reflet de la société actuelle.

Quelles sont les nouveautés de la loi sur l’égalité du travail entre les hommes et les femmes?

Mettre fin à l’écart salarial

La loi sur l’égalité des chances entre hommes et femmes vise à réduire l’écart salarial existant en Espagne,qui dépasse 23% dans certains secteurs.

L’employeur est tenu de tenir un registre des valeurs moyennes des salaires et perceptions extrasalaires de son effectif, ventilés par sexe et répartis par groupes ou catégories professionnelles.

Égalisation des congés de paternité

Le gouvernement entend assimiler les congés de paternité entre hommes et femmesà l’objectif d’atteindre 16 semaines de suspension du travail pour naissances, pour les deux parents, d’ici 2021.

Ainsi, dès 2019, depuis le 1er avril dernier, les pères disposeront de 8 semaines de congé de paternité. Ce chiffre passera à 12 semaines en 2020, pour atteindre 16 semaines en 2021.

  • A partir du 1er avril 2019: la suspension du contrat de naissance aura une durée de 8 semaines, dont les deux premières devront être appréciées sans interruption après l’accouchement. La mère biologique est en mesure de céder à l’autre parent jusqu’à quatre semaines de sa période de suspension de jouissance non obligatoire.
  • A partir du 1er janvier 2020: la suspension du contrat de naissance passera à 12 semaines, les quatre premières devant être appréciées sans interruption. La mère biologique peut céder jusqu’à deux semaines.
  • A partir du 1er janvier 2021: 16 semaines de suspension de naissance seront atteintes, dont les six premières devront être appréciées sans interruption. A partir de là, aucun parent ne pourra transférer ce droit à l’autre.

Plans d’égalité dans les entreprises

Une autre mesure prévue par la loi sur l’égalité du travail entre hommes et femmes est la création de plans d’égalité dans les entreprises,qui devront être mis en œuvre progressivement sur une période de trois ans dans les entreprises de plus de 50 salariés. Les grandes entreprises de plus de 200 employés auront un an pour établir ces plans d’égalité.

L’objectif principal des plans d’égalité dans les entreprises est de peser les femmes dans leur environnement de travail. Ces plans doivent être enregistrés pour vérifier s’ils répondent aux critères d’égalité de traitement entre hommes et femmes.

Citations pour soignantes

Les cotisations sociales à charge de la sécurité sociale seront également récupérées pour tous les salariés qui doivent quitter leur emploi pour s’occuper de personnes dépendantes.

Dans la grande majorité des cas, il s’agit de femmes, provoquant une situation d’inégalité qui se manifeste comme l’origine de l’écart de pension.

Quelles sanctions la loi sur l’égalité du travail entre les hommes et les femmes prévoit-elle?

La loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes prévoit une série de sanctions pour les entreprises qui n’appliquent pas les mesures proposées,qui feront la distinction entre les infractions légères, graves et très graves.

  • Infractions mineures: les entreprises qui ne réalisent pas d’étude sur les situations d’inégalité de travail ou qui font obstacle à la conciliation de la vie personnelle, familiale et professionnelle seront passibles d’une amende comprise entre 60 et 625 euros.
  • Infractions graves: des actions telles que le non-suivi du plan d’égalité dans l’entreprise ou la réalisation d’un système de classification professionnelle qui ne tient pas compte des préjugés sexistes entraîneront des amendes comprises entre 626 et 6 250 euros.
  • Infractions très graves: les résiliations de contrat pendant la période d’essai pour grossesse ou congé de maternité, ainsi que les licenciements de travailleuses victimes de violence sexiste, entraîneront des amendes allant jusqu’à 50 000 euros.

Conclusion

La nouvelle loi sur l’égalité du travail entre les hommes et les femmes vise à garantir l’égalité de traitement et les chances entre les femmes et les hommes dans l’emploi et la profession.