L’imputation de l’ensemble des revenus du travail reconnus par arrêt judiciaire intervient au cours de l’année au cours de laquelle celle-ci a acquis force, que le consultant ait déjà bénéficié du régime spécial applicable aux travailleurs détachés sur le territoire espagnol.

Taxation des « bonus » des années précédentes

En 2017, par décision de justice ferme, un travailleur se vu reconnaître le droit de percevoir les «bonus» annuels satisfaits par son entreprise en fonction des objectifs atteints pour les années 2013 et 2014, plus les intérêts correspondants, montants qu’il perçoit en 2017.

Face au doute sur la manière dont ces montants devraient être imposés à l’IRPF, il consulte la Direction générale des impôts (DGT),qui décide:

  1. Les montants perçus au titre de « bonus » pour la réalisation des objectifs fixés par l’entreprise doivent être qualifiés de rendements du travail (LIRPF art.17.1).
  2. L’imputation de l’ensemble des revenus du travail reconnus par jugement judiciaire intervient l’année où celle-ci a pris de l’engagement, c’est-à-dire l’année 2017. C’est donc dans la déclaration de l’IRPF de l’exercice 2017 que ces revenus sont inclus, et ce indépendamment du fait que, comme indiqué dans sa lettre, en 2013 et 2014, le consultant était couvert par le régime spécial applicable aux travailleurs détachés sur le territoire espagnol.
  3. Quant aux intérêts perçus en vertu de l’arrêt judiciaire, ils ont une qualification différente au cours de l’IRPF en fonction de leur nature rémunératrice ou indemnisante. Dans ce cas, s’agissant d’intérêts rémunératoires,ceux-ci sont imposés comme revenus du capital mobilier, sauf lorsqu’il convient de les qualifier de revenus de l’activité commerciale ou professionnelle (LIRPF art.25).

La modification patrimoniale correspondant à ces intérêts ne peut être comprise que lorsque leur paiement est quantifié et convenu. Dans ce cas, elle intervient en 2017, de sorte que ce sera à cette période d’imposition qu’il appartiendra d’effectuer son imputation.

Régime transitoire pour les contribuables détachés avant janvier 2015

Les contribuables qui appliquaient le régime spécial des travailleurs détachés sur le territoire espagnol avant le 1er janvier 2015 ont pu choisir de continuer à appliquer ce régime jusqu’à son achèvement conformément à la réglementation applicable à celui-ci. en vigueur pour l’exercice 2014 (LIRPF art.93 et disp.trans.17ª; RIRPF art.113 à 120; conformément au libellé du 31-12-2014). Si l’option n’a pas été exercée, le régime spécial s’applique.

L’option d’application du régime transitoire a dû être faite dans la déclaration de la taxe pour l’exercice 2015 et est maintenue jusqu’à la fin de l’application du régime. Pour exprimer cette option, les contribuables ont dû présenter leur déclaration de l’IRPF pour l’exercice 2015 en utilisant le modèle 150 au lieu du modèle 151 actuel.

Dans ce cas, les conditions d’application du régime spécial sont celles qui se sont appliquées au cours de la période d’imposition 2014.

Si elle opte pour ce régime transitoire, la la détermination de la dette fiscale de l’IRPF est effectuée en appliquant la réglementation en vigueur au 31 décembre 2014, en taxant exclusivement les revenus perçus sur le territoire espagnol conformément aux règles établies par la LIRNR pour les revenus obtenus sans médiation d’établissement stable.

En particulier, les règles suivantes s’appliquent:

1) Les contribuables sont imposés séparément pour chaque créance totale ou partielle du revenu imposé, sans qu’aucune compensation ne soit possible entre celles-ci.

2) La base liquidable de chaque revenu est calculée pour chacun d’eux.

3) La quotepart intégrale est obtenue en appliquant à la base liquidable les taux d’imposition prévus dans la LIRNR au 31-12-2014 (24,75%, en général, 21% pour les dividendes, intérêts et bénéfices résultant des transferts).

4) La quotepart différentielle résulte de la réduction de la part intégrale de l’impôt dans les déductions du nº 7681. Les cotisations versées sur le compte de l’IRNR sont également déductibles.

5) Les retenues et les recettes à la charge doivent être effectuées conformément à la réglementation de l’IRNR, en appliquant les taux de retenue en vigueur à partir de 2015, ce qui entraîne l’obligation de retenir ou de prendre en compte 3% de la contrepartie convenue dans les transferts d’immeubles situés sur le territoire espagnol effectués par les contribuables de l’IRPF bénéficiant de ce régime spécial.

Le respect des obligations formelles du rétentionneur et de l’obligation de rendre compte doit être effectué au moyen des modèles de déclaration prévus par l’IRNR pour les revenus obtenus sans médiation d’établissement permanent.

6) Les contribuables sont tenus de présenter et de souscrire la déclaration de l’IRPF sur le modèle 150.

(LIRPF disp.trans.17ª; OM EHA/848/2008)


Si vous avez des doutes concernant ces « bonus », vous pouvez contacter l’un de nos conseillers en emploi pour vous aider à résoudre ce problème.