Le Journal officiel de l’État (BOE) a récemment publié un décret royal modifiant le règlement général sur les procédures d’imposition de sanctions en cas d’infraction à l’ordre social ainsi que pour les dossiers de règlement des cotisations de sécurité sociale.

Ce décret royal 688/2021du 3 août vise à rendre l’Inspection du travail et de la sécurité sociale plus efficace et à garantir l’efficacité et la dissuasion des sanctions.

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Les 3 modifications fondamentales du règlement sanctionnant l’ordre social

Avec ce changement, l’arrêté royal 928/1998 du 14 mai est modifié en trois aspects fondamentaux que, par son intérêt, nous traiterons en détail ci-après:

1 – Activité administrative automatisée

Le nouveau décret royal, approuvé par le Conseil des ministres sur proposition du ministère du travail et de l’économie sociale, prévoit que l’Inspection du travail et de la sécurité sociale (ITSS) puisse exercer une activité administrative automatisée dans le cas de la procédure de sanction.

Cela signifie que cet organe pourra recourir à l’analyse massive des données qui permettra de constater l’existence de manquements, notamment dans le domaine de la sécurité sociale.

Il s’agit de procédures dans lesquelles aucune intervention directe d’un fonctionnaire de l’ITSS n’est requise, comme c’est le cas, par exemple, la communication d’un congé de sécurité sociale en dehors du délai fixé à cet effet.

À cette fin, le décret royal réglemente la procédure de délivrance d’un acte d’infraction sous une forme automatisée.

Ainsi, comme cela a été détaillé, la capacité d’action de l’Inspection du travail pourra désormais être augmentée pour corriger les comportements infractionnels en utilisant la technologie nécessaire à cet effet.

Ainsi, le nouveau système détectera les infractions en croisant les données et émettra un acte d’infraction de manière automatisée, sous le sceau de l’Inspection du travail.

Le décret royal prévoit l’utilisation de nouvelles technologies pour détecter les fraudes potentielles et aussi pour imposer des sanctions automatisées sans intervention d’un fonctionnaire.

Le texte explique que les nouvelles technologies seront appliquées dans le domaine d’action de l’administration afin, d’une part, de permettre le analyse massive des données pour « la détection de la non-conformité » et, d’autre part, pour que la procédure de sanction puisse être « engagée par la extension d’actes d’infraction automatisés,c’est-à-dire sans intervention directe d’un fonctionnaire ».

Cette réforme, qui implique l’ajout d’un nouveau chapitre IX sur l’action administrative automatisée, a essentiellement deux objectifs:

  • D’une part, donner plus de cohérence àla procédure de sanction en attribuant la compétence pour résoudre les organismes auxquels appartient la gestion du domaine matériel concerné par l’infraction.
  • Et, d’autre part, articuler une procédure de sanction agile, fondée sur des faits constitutifs d’infraction généralement non contestés,et avec sécurité juridique pour l’administré.

À son tour, par le biais de cet arrêté royal, sont déterminés, dans toute action administrative préalablement automatisée, les cas dans lesquels cette action sera utilisée, l’organe ou les organes compétents pour la définition des spécifications, la programmation, le maintien, le contrôle et le contrôle de la qualité du système d’information, ainsi que, le cas échéant, l’organe responsable aux fins de la contestation.

Les actes d’infraction,qui doivent être signés sous le sceau électronique qualifié de l’ITSS, sont notifiées dans un délai de dix jours ouvrables à compter de la date du procès-verbal, le délai de 15 jours ouvrables pour présenter des arguments ou procéder au paiement avec reconnaissance de la responsabilité étant ouvert.

Si aucune de ces procédures n’est engagée, l’acte d’infraction est considéré comme une proposition de résolution. Mais si des allégations sont présentées, le dossier est attribué à un intervenant ayant des fonctions d’inspection pour en faire rapport.

2 – Réduction par paiement anticipé

Deuxième point clé, l’application des réductions des sanctions de l’Inspection du travail est également réglementée. C’est-à-dire que le décret royal 688/2021 permettra ce qu’on appelle communement le paiement anticipé.

Cette modification s’inscrit dans la tendance de l’ordre administratif sanctionnant à permettre au sujet responsable d’une infraction de reconnaître sa responsabilité dans la commission de l’infraction et, par la suite, de verser le montant de la sanction initialement proposée par des réductions sur ce montant.

Le sujet responsable d’une infraction peut reconnaître sa responsabilité et payer le montant de la sanction avec une réduction allant jusqu’à 40%

Il convient toutefois de préciser que, bien que ces réductions aient été établies de manière générale (40 %) par l’article 85 de la loi 39/2015 du 1er octobre, le caractère particulier de cette procédure et ses caractéristiques spécifiques rendent utile une réglementation expresse de la matière,afin de l’adapter à ses particularités.

Ce qui est clair, c’est que ces réductions permettront d’accélérerla procédure de sanction en liant la renonciation à tout type d’argumentation ou de recours par voie administrative. Le système de perception des sanctions est ainsi facilité.

3 – Mise à jour du montant des sanctions: 20%

Outre ces principales modifications (activité administrative automatisée et bientôt payée), le décret royal 688/2021 ajoute également une autre réforme réglementaire récemment adoptée: la mise à jour du montant des sanctions en cas d’infraction à l’Inspection du travail et de la sécurité sociale. L’augmentation du montant approuvé peut atteindre 20 %.

Les travailleurs indépendants devront être passibles d’amendes allant jusqu’à 20 % de plus si l’Inspection du travail les sanctionne

Des sanctions allant de 70 eurospour les infractions mineures au niveau minimum à 225 000 euross’il s’agit d’infractions graves dans leur grade maximal.

Selon un communiqué du ministère du Travail

, « la mise à jour, qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, a été réalisée en modifiant la loi sur les infractions et les sanctions en une disposition finale de la loi sur le travail à distance 10/2021 du 9 juillet », des sanctions qui, comme le précise le communiqué, n’avaient pas été mises à jour depuis 2007, « ce qui avait réduit la capacité de dissuasion des infractions ».

À l’heure actuelle, les amendes infligées aux travailleurs indépendants en matière de travail vont de 60 euros, pour les plus légères, à 187 515 euros, pour les plus graves.

Avec le changement déjà approuvé, les montants s’élèveront,comme coût dans la première disposition finale de la loi sur le travail à distance 10/2021 du 9 juillet, à:

  • Les légères,dans leur grade minimum, avec des amendes de 70 à 150 euros; dans sa note moyenne, de 151 à 370 euros; et dans son grade maximum, de 371 à 750 euros.
  • Les graves avec amende, dans leur grade minimum, de 751 à 1 500 euros, dans leur grade moyen de 1 501 à 3 750 euros; et dans son grade maximum de 3 751 à 7 500 euros.
  • Les très graves avec amende, dans leur grade minimum, de 7 501 à 30 000 euros; dans sa note moyenne de 30 001 à 120 005 euros; et dans sa catégorie maximale de 120 006 euros à 225 018 euros.

Pour conclure avec les clés de ce décret royal 688/2021, les dispositions finales déterminent deux autres points qui, par leur importance, conviennent de souligner:

  • Les modifications n’ont pas un caractère rétroactif. Les procédures sanctionnantes dont le traitement aurait été entamé avant l’entrée en vigueur de ce décret royal sont traitées et réglées conformément aux dispositions en vigueur jusqu’à cette date.
  • La date d’entrée en vigueur est le 1er janvier 2022.

Rappelez-vous qu’à AYCE Laborytax, vous comptez sur des spécialistes du conseil en matière d’emploi pour vous guider sur ces modifications.

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