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L’ultraactivité dans les conventions collectives

est un aspect controversé étant donné son importance fondamentale lorsqu’il n’y a pas d’accord entre employeurs et travailleurs pour réglementer les relations de travail.

Aujourd’hui, nous nous occupons de clarifier le sens de ce concept et la manière dont il s’applique en Espagne dans les conventions collectives.

Ultraactivité dans les conventions collectives: quel sens se cache derrière ce concept?

L’ultraactivité est un concept qui sert à définir le cadre des relations de travail lorsqu’une convention s’éteint.

Au cours de la période pendant laquelle la nouvelle convention est négociée, il est entendu que les conditions de l’ancienne sont prolongées, tant dans les droits que dans les obligations.

Cette période de prorogation unilatérale indéfinie est appelée ultraactivité.

L’un des problèmes récurrents est que l’ultraactivité peut favoriser l’une des parties intéressées lorsque la convention est devenue obsolète et qu’elle était donc un élément de pression.

Ce qui se passait auparavant, c’est que s’il n’y a pas de facteur déterminant le renouvellement de la convention, celle-ci pourrait être prolongée sine die et sans perspective de changement.

S’il se méfiait de la décision par une sentence arbitrale, il y a de fortes chances qu’elle soit tenue pendant plusieurs années.

C’est précisément la prise de conscience de cette situation qui a eu une influence décisive sur la législation visant à limiter les abus et, surtout, à clarifier la question.

Au cours des dernières années, il y a eu des changements importants qu’il est dans votre intérêt de connaître.

Le principe actuel de l’ultraactivité dans les conventions collectives

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La principale nouveauté législative réside dans la limitation de l’ultraactivité car, bien qu’elle ne disparaisse pas complètement, elle limite considérablement sa durée.

Dans la pratique, il était auparavant possible de suivre plusieurs années avec une convention caduque sans que d’autres instances n’interviennent, ce qui était populairement connu sous le nom de pétrification.

La législation actuelle stipule qu’une convention collective expirée ne peut être prolongée de plus d’un an, sauf accord exprès des deux parties.

Si les négociations sont rompues, il est possible de réclamer une sentence arbitrale qui règle de manière contraignante et fixe de nouvelles conditions.

S’il n’y a pas cette intervention, au cours d’une année, la référence à laquelle se prévaloir sera la convention collective de portée supérieure,qui aura pleine validité et obligation pour les deux parties.

L’une des conséquences de cette mesure est que la pétrification des conventions a été évitée pendant des années et, en juillet 2013, celles qui n’avaient pas été renouvelées au moment de leur retour ont expiré.

Or, un aspect restait incertain, à savoir si les travailleurs qui avaient été embauchés avant 2012 gardaient leurs droits intacts ou s’ils devaient au contraire bénéficier de la nouvelle convention. Ce point était fondamental parce qu’il touchait des millions de personnes.

Il y a une nuance pour les personnes qui ont été engagées avec l’ancienne Convention collective.

S’il est vrai qu’au cours d’une année écoulée, elle se dérègnera et sera régie par des conventions de portée supérieure, ce ne sera pas le cas des droits du travail acquis précédemment, qui seront incorporés dans les contrats individuels.

Cela réduit sensiblement le champ d’action de cette mesure, qui n’affectera pas les salaires, l’ancienneté ou les pauses convenus.

Législation sur l’ultraactivité

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La principale référence législative régissant l’ultraactivité dans notre pays est la réforme du travail de 2012, adoptée dans le décret-loi royal 3/2012.

La modification consistait à modifier l’articulé du statut des travailleurs, notamment le 86.3, afin d’introduire les nouvelles hypothèses régissant la réglementation et d’établir l’extinction des prorogations automatiques.

Jurisprudence

L’une des lacunes juridiques à interpréter était la situation dans laquelle se trouvaient les droits du travail acquis avant l’entrée en vigueur de la nouvelle convention à laquelle il fallait se prévaloir.

Le 8 juillet 2013, un an après la fin de la réforme du travail, la période de prorogation maximale autorisée a expiré et plusieurs travailleurs sont devenus concernés par les nouvelles conventions.

Comme il y avait une diminution des droits dans certains cas, les tribunaux ont dû déterminer dans quelle situation il restait des personnes embauchées avant 2012.

L’arrêt de pourvoi 264/2014 de la chambre sociale de la Cour suprême reconnaît aux personnes les avantages professionnels dont elles disposaient même si la convention n’était pas renouvelée, c’est-à-dire à titre individuel.

Conclusion

L’ultraactivité dans

les conventions collectives a été limitée dans le temps et, bien qu’il subsiste une période de prorogation automatique, les employeurs et les travailleurs sont obligés de chercher des solutions.

La jurisprudence a été décisive parce qu’elle a modifié en substance cet aspect en reconnaissant individuellement les droits acquis par chaque travailleur avant l’extinction de la convention.

Il en résulte que cet aspect de la réforme du travail a été fondamentalement modifié.

N’hésitez pas à consulter les
spécialistes du droit du travail
d’Ayce Laborytax pour savoir quelles sont vos options.