La Direction générale des impôts(DGT)a reconfirmé la possibilité pour une société de déduire de l’impôt sur les sociétés la rémunération de l’administrateur unique qui a fourni des services à l’entreprise elle-même par le biais d’un contrat de travail, obtenant le salaire correspondant pour elle.

Fotolia_5271249_XSL’affaire en cause concerne une petite entreprise de construction, avec un seul associé et un administrateur unique, qui, par accord dans les statuts, n’a pas reçu de rémunération pour son poste et qui, à son tour, a fourni des services à la société elle-même par le biais d’un contrat de travail, par lequel il exerçait les fonctions de directeur de la construction, avec certains des propres membres de l’administration, tels que la sélection du personnel, le contrôle de la facturation et la gestion commerciale, et pour tout cela, il a reçu une paie mensuelle dont la rémunération était fixée en fonction de la convention collective sectorielle.

La question soulevée et résolue par la DGT était de savoir si l’entreprise pouvait déduire de l’impôt sur les sociétés, la rémunération versée par contrat de travail, même si celui qui fournissait les services était le seul associé et administrateur de la société.

La consultation elle-même a son importance car il n’y a pas si longtemps, avant l’approbation de la loi 27/2014, du 27 novembre, sur l’impôt sur les sociétés (LIS), la doctrine existante à ce jour comprenait que si les fonctions d’administrateur de la société avec des fonctions exécutives de direction convergeaient dans la même personne, le lien entre administrateur et exécutif était répandu, même si la fonction d’administrateur n’était pas rémunérée, comprenant ainsi la doctrine antérieure à l’approbation de cette loi, qui était considérée comme absurde d’embaucher une personne pour effectuer des tâches qui avaient déjà été forcées par son statut d’administrateur.

Actuellement avec la nouvelle loi sur l’impôt sur les sociétés, le législateur a voulu corriger le changement dans l’interprétation de ce type d’hypothèses, cependant, les différentes variantes possibles et le peu de temps que cette loi a été appliquée, obligent la DGT à se prononcer sur des cas isolés et concrets qui nous permettent de comprendre encore plus notre doctrine actuelle.

Transactions connexes.

Tout d’abord, nous devons comprendre que l’hypothèse de la consultation, étant la relation existante d’un seul partenaire et administrateur avec l’entreprise elle-même, nous devons nous encadrer dans ce qu’ils appellent « transactions connexes », qui sont les transactions de transfert de biens et / ou de services entre parties liées, et non indépendantes les unes des autres, c’est-à-dire les relations qui se produisent entre la société et ses partenaires, parents, administrateurs, sociétés du groupe, sociétés entraitées, etc... Sur ces opérations tombe une limitation sur la valeur que ces opérations peuvent avoir, obligeant l’entreprise à quand il y a des transactions connexes évaluées à la valeur marchande normale, cela s’entend comme ayant été convenu entre des personnes ou entités indépendantes dans les conditions du marché de la libre concurrence.

La réglementation des transactions connexes est à l’article 18 de la LIS, qui définit comme telles les relations entre la société et ses associés participants ou ses administrateurs, indiquant également que leur participation dans la société doit être d’au moins 25%, étant inclus dans ce calcul les administrateurs de droit et ceux de fait.

Notre hypothèse, il s’agit donc d’une opération connexe, qui répond aux exigences à la fois que l’associé lui-même ait un pourcentage supérieur à 25%, et que le salaire perçu par l’administrateur sur la base de son contrat de travail, soit dans la valeur marchande, puisque la rémunération qu’il a reçue était celle qui a été fixée par la convention collective sectorielle elle-même.

Prise en compte des dépenses déductibles d’impôt.

44299d_c3511398e7334b18b09415181411f237La rémunération du contrat de travail de l’administrateur unique est considérée comme une dépense déductible d’impôt telle que déduite de l’article 15.e du LIS dans laquelle il se réfère initialement aux dépenses non déductibles d’impôt des dons et des dons, mais dans le même précepte une exception est ajoutée dans laquelle il est dit que la rémunération des administrateurs pour l’exercice de fonctions de haute direction, ou d’autres fonctions dérivées d’un contrat de travail avec l’entité, ne sera pas comprise comme pouvant être incluse, donc en conclusion, il permet sa déduction de l’impôt sur les sociétés.

Exigence de pouvoir appliquer la déduction.

Comme condition pour pouvoir appliquer cette déduction dans l’impôt sur les sociétés, nous devrons être en conformité avec les dispositions de l’article 11 de la LIS, qui stipule que:

« 1. Les produits et charges résultant d’opérations ou d’événements économiques sont imputés sur la période d’imposition au cours de laquelle ils s’accumulent, conformément aux règles comptables, quelle que soit la date de leur paiement ou de leur recouvrement, dans le respect de la corrélation due entre eux… »

« 3. 1º Les dépenses qui n’ont pas été imputées au compte de profits et pertes ou à un compte de réserve ne sont pas déductibles d’impôt si elles sont établies par une règle légale ou réglementaire, sauf dans les cas prévus par la présente loi en ce qui concerne les actifs qui peuvent être amortis librement ou de manière accélérée. »

Par conséquent, afin que la rémunération du contrat de travail de l’administrateur unique soit calculée comme une dépense déductible d’impôt aux fins de l’impôt sur les sociétés, les conditions légales en termes d’enregistrement comptable, d’imputation selon la comptabilité d’exercice, de corrélation des produits et des dépenses et de justification documentaire devront être remplies, ces dépenses constituant une contrepartie des fonctions exercées par les membres, autres que celles correspondant à celles d’administrateur.

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